LA SIALOMÉTRIE COMME MOYEN DE DIAGNOSTIC

La sécrétion de salive n’est pas la même tout au long de la journée et il est important de faire la différence entre la salive non stimulée et la salive stimulée.

La salive totale non stimulée, également appelée salive basale ou salive de repos, représente la sécrétion basale des glandes salivaires en réponse à la libération continue de neurotransmetteurs et à l’absence de stimuli tels que la mastication ou les goûts. Elle est présente presque toute la journée et est principalement responsable du bien-être et de la protection des tissus buccaux.

La salive stimulée est la salive sécrétée en réponse à des stimuli masticatoires, gustatifs, olfactifs et autres, entraînant une augmentation significative de la libération de neurotransmetteurs. Elle est nécessaire pour faciliter la formation du bol alimentaire, la déglutition des aliments et la communication.

Le test de vitesse du flux salivaire non stimulé ou sialométrie non stimulée est une procédure qui vise à mesurer la quantité de salive produite par une personne en un temps donné. Pour réaliser ce test, les patients souffrant de sécheresse buccale doivent être invités à ne pas fumer, à ne pas se brosser les dents et à ne pas consommer d’aliments pendant l’heure précédant le prélèvement. L’une des techniques les plus utilisées – la technique de Sreebny avec modification de Fox – consiste à déposer de la salive pendant 5 minutes dans un tube stérile préalablement étiqueté après 5 minutes d’un état de relaxation préalable et sans parler. Elle doit être réalisée avec au moins une heure de jeûne et toujours à la même heure.

Il existe plusieurs types de tests de vitesse d’écoulement de la salive stimulée ou sialométrie stimulée, en fonction du sialogogue (stimulus utilisé). Par exemple, dans le cas du sialogogue mécanique, le patient mâche une paraffine et avant que la première portion de salive ne soit avalée, le chronomètre est déclenché et la mastication est maintenue pendant 5 minutes. La salive est recueillie à intervalles rapprochés pendant la période de mastication. La mesure ne doit pas inclure la mousse, mais attendre qu’elle se dépose. Le résultat est exprimé en ml/min.

Le débit salivaire non stimulé est de 0,3 à 0,4 ml/min. Les valeurs inférieures correspondent à différents degrés d’hyposalivation, qui peuvent être légers, modérés ou sévèresLe flux salivaire stimulé par la mastication est de 1,0 à 2,0 ml/min.